Indications thérapeutiques
Retrouvez ici l'ensemble des indications pour lesquelles l'immunothérapie est remboursée en France.
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Moelle osseuse
Les leucémies aiguës correspondent à une prolifération clonale d’un progéniteur hématopoïétique (blaste) bloqué à un stade précoce de différenciation, dans la moelle osseuse. Les leucémies aiguës peuvent toucher la lignée myéloïde (LAM) ou lymphoïde (LAL). Les LAM sont plus fréquentes chez l’adulte alors que les LAL sont le cancer pédiatrique le plus fréquent. Le taux d’incidence chez les hommes et les femmes est de 2.0 et 1.5 cas /100 000 personnes/an respectivement pour les LAL et 3.1 et 2.3 cas/100 000 personnes/an pour les LAM.
Pour ces différents types de leucémies, le diagnostic est porté par la présence de plus de 20% de blastes sur le myélogramme. Le traitement des LAL représente historiquement le premier succès des chimiothérapies.
Le myélome est une prolifération plasmocytaire clonale caractérisée par une infiltration de la moelle osseuse par des plasmocytes (>10%) pouvant sécréter une immunoglobuline monoclonale complète ou incomplète.
Le taux d’incidence est de 4.2 et 2.9 cas/100 000 personnes/an pour les hommes et les femmes respectivement.
Les complications du myélome (osseuses, rénales, neurologiques, hématologiques, infectieuses) sont fréquentes et souvent révélatrices de la maladie. Il s’agit d’une hémopathie chronique, caractérisée par une succession de rémissions et de rechutes.
ORL
Les cancers épidermoïdes de la tête et du cou concernent des tumeurs développées à partir des organes des voies aéro-digestives supérieures (cavité buccale, naso-, oro-, hypo-pharynx et larynx).
En France, l’incidence est d’environ 16000 nouveaux cas par an. Ces cancers sont plus fréquents chez les hommes (70%) même s’il existe une tendance à l’augmentation des nouveaux cas chez les femmes. Les principaux facteurs de risque sont la consommation d’alcool et/ou le tabagisme actif, l’exposition professionnelle à des toxiques ou encore une infection virale de type papillomavirus humain (HPV) ou EBV. Les traitements sont le plus souvent combinés : chirurgie, curiethérapie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie. Ils sont toujours discutés de manière pluridisciplinaire lors d’une réunion appelée RCP.
PEAU
Le mélanome est une tumeur développée à partir des cellules pigmentaires de la peau (mélanocytes).
L’incidence est estimée à environ 15 000 nouveaux cas par an en France. Les facteurs de risque principaux sont l’exposition solaire et les coups de soleil durant l’enfance et l’adolescence, les personnes à phototype clair, un nombre élevé de neavi et des antécédents personnels ou familiaux. Le mélanome cutané est de bon pronostic dépisté au stade précoce puisque le traitement repose sur une exérèse chirurgicale complète avec des marges de sécurité adaptées à l’épaisseur du mélanome (entre 0,5 et 2 cm). À un stade plus tardif, le mélanome présente un fort potentiel métastatique nécessitant des stratégies thérapeutiques pouvant être combinées.
L’immunothérapie a rencontré ses premiers succès avec le traitement du mélanome.
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est une tumeur cutanée rare mais agressive. Cette tumeur se développe à partir de cellules épidermiques de Merkel et prend la forme d’un nodule sous-cutané non douloureux rosé ou violacé.
Son incidence est estimée à 0.3/100 000 personnes/an. Les facteurs de risques sont l’exposition aux UV, l’âge et l’immunodépression. Un virus (le polyomavirus) a été identifié dans cette tumeur et est présent chez 80% des CCM. Au stade de tumeur primitive, le traitement repose sur la chirurgie associée à de la radiothérapie adjuvante. À un stade métastatique, le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie et l’immunothérapie.
POUMON
Les cancers bronchiques sont répartis en deux types principaux. Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) et le cancer du poumon à petites cellules (CPPC). Ces deux types se différencient lors de l’analyse des cellules tumorales au microscope. Le CPNPC est plus fréquent et se présente sous trois formes principales : les adénocarcinomes, les carcinomes épidermoïdes et les carcinomes du poumon à grandes cellules.
L’incidence diffère chez les hommes et les femmes. Elle est respectivement de 52.6 cas et 23.4 cas / 100 000 personnes par an. Le tabac est le facteur de risque le plus important.
Le diagnostic des différents types de cancers bronchiques repose sur les mêmes principes mais le traitement peut différer selon le type. Le cancer est classifié en stades selon la taille de la tumeur, l’envahissement des ganglions lymphatiques et son extension éventuelle à d’autres parties du corps en dehors du poumon. Ces informations sont utiles pour choisir le traitement optimal à suivre.
Les types de traitement peuvent être : chirurgie pour les stades précoces, chimiothérapie, radiothérapie, thérapies ciblées en fonction des résultats de l’analyse de la tumeur, ou encore l’immunothérapie qui a pour rôle de réactiver les lymphocytes dirigés contre le cancer.
REIN
Le carcinome à cellules rénales comprend différents types histologiques, liés aux cellules à l’origine des tumeurs. Les carcinomes à cellules claires représentent 80% des cancers du rein et les métastases à distance sont fréquentes.
Le cancer du rein touche plus souvent les hommes que les femmes. Les taux d’incidence sont respectivement de 17,1 cas et 7,1 cas par 100 000 personnes par an.
Les facteurs de risque identifiés comprennent des facteurs environnementaux (tabagisme, hydrocarbures halogénés, irradiation) et intrinsèques (hypertension artérielle, diabète, obésité, maladies rénales kystiques). Il existe aussi un facteur héréditaire qui concerne 5 % des cas diagnostiqués. Un conseil génétique peut être proposé chez les patients diagnostiqués à moins de 45 ans, présentant des formes multifocales/bilatérales et une histoire familiale.
La prise en charge du carcinome rénal métastatique a fait l’objet de progrès significatifs au cours des dernières années avec l’avènement des thérapies ciblées et les succès de l’immunothérapie.
Système lymphatique
Les lymphomes sont des hémopathies malignes qui correspondent à une prolifération clonale de cellules lymphoïdes au sein d’un tissu lymphoïde (ganglionnaire ou extra-ganglionnaire) ou non (peau, système nerveux central etc.). Ils sont séparés en lymphome de Hodgkin et lymphomes non Hodgkiniens (LNH), les plus fréquents, et dont l’incidence est en augmentation sur les 20 dernières années. Il s’agit en fait non pas d’une maladie mais d’un ensemble de pathologies dont le type histologique, l’étiologie, la présentation clinique, le pronostic et le traitement sont variables.
L’incidence des lymphomes est de 13 cas/100 000 personnes/an avec un taux légèrement supérieur chez les hommes.
Le diagnostic est porté par l’examen anatomopathologique de la biopsie d’un tissu atteint. Les lymphomes B représentent 85% des LNH alors que 15% sont de phénotype T. Le lymphome diffus à grandes cellules B est le prototype des lymphomes de haut grade (agressifs) alors que le lymphome folliculaire est le plus fréquent des lymphomes de bas grade (indolents).
Voies urinaires
Le type de cancer de vessie le plus fréquent se développe à partir des cellules qui forment la paroi interne de la vessie, aussi appelées cellules urothéliales (carcinome urothélial). Ce cancer est plus fréquent chez l’homme. L’incidence est de 14,3 cas et 2,4 cas par 100 000 personnes par an chez les hommes et les femmes respectivement.
Les principaux facteurs de risque de cancer de vessie sont : l’âge, le tabagisme et certains produits chimiques comme les colorants à base d’alanine utilisés pour teinter des tissus ou d’autres produits (amines aromatiques).
La présence de sang dans les urines et/ou l’apparition d’une gêne pour uriner sont les symptômes qui amènent le plus souvent au diagnostic. Celui-ci repose sur la réalisation de biopsies pendant la visualisation de la paroi vésicale à l’aide d’une caméra. Une exérèse de la lésion peut être réalisée lors de l’examen. L’analyse du tissu au microscope permet de confirmer le diagnostic.
Produit | Molécule | Catégorie | Industriel | Cancer | Indications |
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Keytruda | Pembrolizumab | Anti-PD1 | MSD | Carcinome urothélial | En monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d’un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique ayant reçu une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine. |
Bavencio | Avelumab | Anti-PD1 | Merck-Pfizer | Carcinome urothélial | En Monothérapie pour le traitement d’entretien de première ligne des patients adultes atteints de carcinome urothélial (CU) à un stade localement avancé ou métastatique, dont la maladie n’a pas progressé après la chimiothérapie à base de platine. |